Charte du Parc National des Pyrénées: vers un contrôle des pratiques?

Posté en tant qu’invité par ricovert8:

Le Parc National des Pyrénées est en train de rédiger une charte dans laquelle les pouvoirs du directeur sont renforcés.
Cette charte doit être ratifié par le Conseil d’Administration vers la mi-décembre.
Attention, certains objectifs du Parc vont à l’encontre de nos activités. On peut s’alarmer de certains écrits " Maîtriser le développement et organiser les pratiques hivernales (raquettes, ski de randonnée, nouvelles pratiques…)",« Gérer les flux de fréquentation selon les saisons »; et aussi de certaines paroles d’un administratif lors d’un café-montagne organisé à Lourdes " des hordes de skieurs de randonnée et raquetteurs "…
Malheureusement, nos politiques présents dans ce Conseil d’Administration se taisent préférant lâcher du lest et abandonner leurs pouvoirs dans la zone coeur du parc pour quelques euros que l’administration leur promet. Hors toute la haute-montagne des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées Atlantiques se situe dans la zone couer!
Où va t’on?
Vers un accès interdit dans certaines vallées, vers des demandes d’autorisation pour l’organisation de sorties collectives, vers des parkings à péage toujours plus nombreux, vers une restriction des dates d’ouverture des refuges…
Nos espaces de liberté se réduisent continuellement. alors restons vigilants et essayons d’interpeller nos élus, nos fédérations…

Posté en tant qu’invité par Ça m’intéresse:

Et peut on savoir comment se nomme l’administrateur?
Juste pour lui adresser un courrier dans les règles de l’art.
Par exemple :Y’a que les chasseurs qui pourront y’a accéder quand ils font des battues de sangliers?et nous on fera demi tour?ou on prendra le risque.
Ou peut on lire cette charte?
Des hordes…on est pas tant que ça???

A priori, sans connaître cette charte, je ne suis pas contre un pouvoir accru du Parc. J’aime aller en montagne pour la wilderness justement, donc si les instances chargées de sa protection sur quelques morceaux de territoire jugent que ma présence est nuisible (tant que je n’ai pas de raison évidente de douter de leur bien fondé), je me plie volontiers à quelques mesures de réglementation pour parvenir à un meilleur équilibre.

Apparemment, tu résonnes essentiellement du point de vue de la pratique de ton activité favorite. Je préfère résonner dans son contexte.

Plus on est nombreux à vouloir user de sa liberté, plus il faut de réglementation (même s’il faut faire en sorte qu’elle soit le moins visible possible) pour concilier la vie, la nature, les passions… C’est dommage, mais il aurait fallu y penser avant.

Posté en tant qu’invité par bianchi:

malheureusement oui
je pense par exemple aux « rallies », « compétitions » « rassemblements » de masse en tous genre, pédestres skieux raquetteux …
la sauvegarde d’une certaine wilderness résiduelle implique une discipline ( individuelle et collective ), une éthique , un comportement responsable, de laisser derrière soi le minimum d’impact de son passage,
Préoccupation dont beaucoup d’entre nous se contrefoutent largement …

Posté en tant qu’invité par tiery:

Malheureusement ,Un parc national est la pire des « protections » que l’on offre à la nature.
Tous sont aménagés à outrance avec comme seul objectif ,faire venir le maximun de touristes dans une nature « préservée ».
Vraiment une saloperie ces parcs .

Je suis pas loin de penser la même chose, surtout quand j’entends employés des termes comme « hordes de skieurs de randonnée et raquetteurs » qui ne montrent aucune volonté de dialogue entre les pratiquants et les autorités du parc. Je pense pourtant que les pratiquants sont parmi les premiers défenseurs de leur environnement.

Posté en tant qu’invité par Lemming:

bla bla bla bla

ricovert8, hormis sortir du baratin sans trop d’argument tangible, aurais tu le texte exacte qui te poserais problème ?

Si oui, merci de mettre un lien afin que nous puissions forger notre opinion sur des éléments tangibles.
Si non, bla bla bla bla

Moui, les propos hors contexte d’un seul type rapportés par un inconnu ça ne montre pas grand chose en fait.

C’est sympa de prévenir, mais on peut difficilement se faire un avis sur des bruits de couloir.

Peut être bien, malheureusement tous les pratiquants ne sont pas aussi respectueux que toi de leur environnement. On fait quoi avec eux?

Posté en tant qu’invité par Lemming:

Bruit de couloir ou des bruits de chiottes ?

Posté en tant qu’invité par tam82:

Beaucoup d’inexactitudes dans ces propos un peu « ayatollah », non ? A te lire, on croirait entendre le discours radical des fédé de chasseurs !..
D’abord, la loi de 2006 a renforcé les pouvoirs, non pas des directeurs de parc, mais des administrateurs dont la majorité sont des élus. Et puis, il n’est pas question d’interdire, mais bien de gérer les flux de visiteurs (toujours les bienvenus et pour la plupart respectueux et excellents ambassadeurs des valeurs « parc » ) et de gérer les éventuels dérangements que peuvent induire ces pratiques. Mias tout cela mériterait que l’on en parle plus en détail. Ce genre de déclarations, prises au 1er degré, sont assassines et ternissent l’image des parcs nationaux dont l’enjeu est primordial, même s’ils sont loin d’être parfaits. Mais que deveindrait la nature, dans de nombreux lieux, sans une préservation hélas nécessairement rendue effective par une réglementation, somme toute nettement moins répressive et contraignante que dans de nombreux autres pays ?!

Y’a souvent un couloir qui mène aux chiottes

C’est vrai que ce n’était pas une déclaration officielle, mais ça me semble le signe d’un certain état d’esprit.

Globalement je pense plutôt qu’il s’agit d’un mythe, les pratiquants irrespectueux sont en réalité très rares. Il y a une information régulière à apporter aux pratiquants pour qu’ils puissent avoir une pratique plus respectueuse mais les pratiquants ont la volonté d’avoir une pratique plus respectueuse donc ça doit pouvoir se faire sans heurt. Il faut aussi que ça s’inscrive dans le temps, les comportements changeront progressivement, là je parle de nos mauvais comportement dus à notre ignorance mais les règlements ne servent pas à grand chose dans ce domaine.

Posté en tant qu’invité par Gypaete des alpes:

Je comprend le parc, qd il ya des demandes aux usagers de la montagne en hivers (raquettes et ski de rando) d’éviter certaines zones pr le bien des tetras (par exemple) et que certaines personnes ne respectent pas, les interdictions arrivent!
La montagne n’est pas un terrain de jeu pr l’homme mais un terrain de vie. Mais certains l’oublient!!

Posté en tant qu’invité par tiery:

Donc la question est :quel est intérêt d’un parc national (à part les subventions et autres histoires d’argent lié au développement local)pour l’environnement lui-meme?

Posté en tant qu’invité par tiery:

Dans les pyrénées ,si tu va dans des endroits non-labellisés et sans refuges a proximité ,tu va vite te rendre compte de ce que c’est la nature « sauvage ».
Ps :je n’ai rien contre toi ,je suis sûr que tu es sincère.

Posté en tant qu’invité par ricovert8:

Bonjour,
je peux mettre en ligne le projet de charte mais je ne sais pas faire car le fichier est lourd. Ce qui est entre guillemets est écrit.
Par rapport aux remarques émises:

  • les montagnards ont une approche respectueuse de l’environnement et sont mêmes à l’origine de la création des Parcs
  • c’est le directeur qui a des pouvoirs renforcés et non le conseil d’administration. le problème est que cette personne ne connait pas la montagne, débarque dans une région qu’elle ne connait pas. il n’y a jamais un problème entre les montagnards et les agents du parc sur le terrrain.
  • le directeur a interdit une manifestation citoyenne à l’Ossau en septembre et failli interdire un rassemblement de 60-80 grimpeurs. Alors qu’au grand moment de l’Ossau, il n’était pas rare de voir 30 à 40 cordées chaque WE dans les parois.
    Est ce que l’on veut faire des pyrénées un sanctuaire sauvage? Il ne semble pas que dans les Alpes , il y ait les mêmes soucis?

C’est l’inverse, la nouvelle loi sur les parcs nationaux renforce les pouvoirs du Président du Conseil d’Administration où le poids des élus est lui aussi renforcé. Cette modification avait fait l’objet de pas mal de critiques en son temps. Il faut aussi compter maintenant avec les Comités Économiques, Sociaux et Culturels largement impliqués dans les concertations sur les chartes des parcs. Celles-ci sont en phase finale et devraient être soumises à ratification par les CA dans les prochains mois, avant enquêtes publiques dans les communes concernées. C’est le CA, donc les politiques, qui décide de la position du curseur en terme de protection de la nature par exemple.

Posté en tant qu’invité par Grostof:

[quote=« Gypaete des alpes, id: 1082402, post:13, topic:104566 »]Je comprend le parc, qd il ya des demandes aux usagers de la montagne en hivers (raquettes et ski de rando) d’éviter certaines zones pr le bien des tetras (par exemple) et que certaines personnes ne respectent pas, les interdictions arrivent!
La montagne n’est pas un terrain de jeu pr l’homme mais un terrain de vie. Mais certains l’oublient!![/quote]

C’est aussi un lieu de vie pour l’homme… Certains l’oublient aussi.
Dans mon petit massif, pour ne prendre que l’exemple du Grand Tétras, en voie d’extinction par ici, il était nettement plus présent il y a un siècle alors que l’emprise et les activités de l’homme dans les milieux et les habitats naturels étaient plus importantes.

La protection à tout prix et la modification des pratiques agricoles de montagne (en particulier l’abandon de zones paturées par exemple) ont modifié les habitats, et de fait les zones de vie et de reproduction de l’animal. Aujourd’hui, on cherche à conserver quelques enclaves pour permettre une reproduction alors que ces mêmes enclaves sont vouées à la dispaarition si l’homme n’y met plus les pieds. En outre, l’espèce s’est installée et s’accomode plutôt très bien des abords de stations de skis… Par endroits, les mesures de protection mises en place ont eu pour conséquence une accélération de l’appauvrissement de l’espèce, comme quoi les mesures que l’on pense être bonnes sont parfois difficiles à évaluer avant leur mise en oeuvre. Enfin, l’augmentation des pratiques hivernales ajouté à cet état de fait n’a pas amélioré les choses, mais il est difficile d’en tirer des conclusions évidentes, sauf à être de mauvaise fois et sans chercher à étudier l’ensemble des données.

De là à dire que l’impact des activités de loisirs est négligeable, il y a encore du chemin mais il est souvent difficile de faire avancer les choses et de trouver des compromis acceptables par tous en cherchant les arguments dans les extrêmes (choix entre la pratique de loisir et la protection totale).

Ceci dit, et malgré tout, le respect des recommandations est certainement le meilleur moyen d’éviter les interdictions totales de pratiques, ce qui ne signifie pas qu’il faille ne pas réfléchir à des propositions de consensus cohérents et acceptables par chacun.

Posté en tant qu’invité par bianchi:

Histoire de voir comment ça peut se passer dans d’autres parcs nationaux,
par exemple
Slovaquie, Hautes Tatras
voir
http://www.tanap.org/national-park-rules/

alors, gardons encore notre relative liberté, qui ne tient qu’au respect de pratiques raisonnables,éthiques, non invasives,