Interrogation cotation escalade

Posté en tant qu’invité par Mag74:

Bonjour,

je m’interroge suite à une discussion avec un amis qui grimpe dans les Pyrènées. Selon lui la cotation 5 Sup signifie cotation supérieur à 5 et inférieur à 5A ce qui donnerait dans l’ordre 5 / 5+ (5Sup) / 5A / 5A+ / 5B / 5B+ …etc

pour ma part j’ai toujour pensé que 5 Sup signifiait cotation maximun en 5, soit 5C+

Merci si quelqu’un pouvait m’éclairer.
Bonne grimpe

Mag

pour moi c’est plutot 5c+
« 5 / 5+ (5Sup) / 5A / 5A+ / 5B / 5B+ »
pour moi le 5 correspond a l’ensemble(5a…5c+) donc il est déjà peu logique de voir le 5 comme plus facile que 5a vu que le 5a fait partie du 5

Si ne ne dis pas de bêtises, la notation 5 sup ou plutôt Vsup date du moment où on cotait les voies de montagnes uniquement par un chiffre romain, puis on a créé le « sup » pour nuancer un peu cette échelle, tu avais donc :

IV, IVsup, V, Vsup, VI etc…

Ensuite il y a eu les cotations de type « escalade sportive » avec les chiffres arabes 4,5,6,7 etc…
C’est là que je ne suis pas sûr de moi, perso je connais plutôt 2 types de cotations, soit en utilisant les lettres 5a/5a+/5b/5b+/etc soit en utilisant seulement les chiffres et les + du genre 4/4+/5/5+/6/6+ etc…

Donc ton 5sup correspond sans doute aux plus hautes difficultés du 5, soit 5c/5c+, soit 5+ selon la notation…

Posté en tant qu’invité par Mag74:

Ok c’est bien ce que je pensais, mais je souhaitais avoir confirmation.
De plus j’ai réalisé quelque voie en 5+ qui se trvaouait vraiment plus difficile qu’un 5A ce qui confirme vaut dire.

Merci

pour moi, il me semble que jusqu’au sixième degré, on utilise soit les + soit les lettres
ainsi on peut trouver du 5 a b ou c ou alors du 5-, 5 , 5+. enfin moi je le comprend comme ça. par ailleurs j’ai bien l’impression de n’avoir jamais vu du 5b+ ou5a+ alors que dans les degrés suppérieurs oui.
il faut dire (je ne sais pas ce que vous en pensez) que c’est déja assez dur de faire la distinction entre certains 5a ou 5c en ce sens que souvent la différence est minime alors si en plus on rajoute 5a+ 5b 5b+ etc… c’est encore plus délicat.
pour répondre à la question initiale, même avis que rany et bestgrimp 5supp correspond pour moi à 5c ( le haut de la cotation du cinquième degré)

Je vois souvent des topos / voies côtés comme cela. Mais je partage un peu ton avis.
Si une voie est trop difficile pour être côté 6c, certain ouvreurs ont tendance à côté 6c+ pour ne pas dire 7… il me semble

En fait c’est souvent l’essentiel du problème, certains ouvreurs chevronnés, ont du mal à coter précisément dans les plus petits degrés (4,5) et préfèrent se contenter du chiffre et du + plutôt que de mal coter faute de précision…

Posté en tant qu’invité par LilOunet:

[quote=« Mag74, id: 1057343, post:1, topic:102691 »]Bonjour,

pour ma part j’ai toujour pensé que 5 Sup signifiait cotation maximun en 5, soit 5c+[/quote]
en fait le Vsup veut dire bien + que 5
mais comme on grimpait pas vraiment dans le 6 à l’époque parfois sûrement sans le savoir on ne cotait pas au delà de façon claire
puis vers les années 80 celà a évolué forcement avec l’apparition des spits du coup bien des passages cotés 5sup ont été recoté parfois jusqu’à 6a+ (voire 6b)dans les années suivantes
ex la voie costa aux vuardes le dièdre était 5sup maintenant c’est plus la même cote

Moi, on m’a expliqué que V+, à l’époque, c’était le maximum et ca se grimpait en tire-clou. Du coup, quand tu tombes sur une voie comme cela, par exemple au Salève, et qu’il faut la passer en libre et que c’est patiné, la difficulté réèlle que tu risques de rencontrer peut être, comment dire, variable à surprenante.

Posté en tant qu’invité par Noisette2:

Je suis évidemment du même avis que tout le monde sur la question du 5 sup = 5 c ou à peu près.

En revanche,

[quote=« titou13, id: 1057363, post:5, topic:102691 »]j’ai bien l’impression de n’avoir jamais vu du 5b+ ou5a+ alors que dans les degrés suppérieurs oui.
il faut dire (je ne sais pas ce que vous en pensez) que c’est déja assez dur de faire la distinction entre certains 5a ou 5c en ce sens que souvent la différence est minime alors si en plus on rajoute 5a+ 5b 5b+ etc… c’est encore plus délicat.[/quote]

là, je m’inscris en faux.

Pour quelqu’un est à 5b max, (il y en a : enfants, débutants, ou simplement pratiquants très irréguliers de l’escalade sportive), le 5c, c’est super dur ! La différence est exactement la même que pour quelqu’un qui est dans le 6c, et qui bute dans presque tous les 7a, ou qui est dans le 8a de temps en temps et qui n’arrive même pas à lire les 8b.

Donc le 5a+ et le 5b+ ont leur raison d’être, même si on n’en voit pas souvent. C’est que les ouvreurs sont rarement des gimpeurs de 5, donc pour eux effectivement, 5a ou 5b, c’est presque pareil, à moins qu’ils aient beaucoup d’expérience d’ouverture dans le facile (c’est un métier… ou au moins une partie).

Typiquement, dans mon club, quand on ouvre un 5 « moyen » et qu’il y a polémique entre les ouvreurs pour savoir si c’est 5b ou 5c (et c’est important pour les gamins qui vont s’arracher pour passer la voie à vue), on met 5b+, ou 5b/c :slight_smile:

Et puis perso, en montagne, le « V sup », voire le « IV sup » à l’ancienne, de l’époque où effectivement le Vsup c’était le niveau des supers guides, et le IV + le niveau juste en dessous du niveau max du guide moyen, parce qu’on ne connaissait pas le 6, ben, moi, quand je vois ça sur un topo, j’ai toujours un peu d’appréhension !

Posté en tant qu’invité par Le vieux:

Dans ma jeunesse, on lisait dans les topos: « Vsup avec 3 pitons qu’on rajoute encore des pitons et on passera au V ». Le VI était bien la cotation max. et non pas le Vsup (Cf. fissure ALAIN aux Drus avec 2 pitons.) A l’époque rare étaient ceux qui ne se tiraient pas aux clous donc les cotations étaient en rapport (Pierre ALAIN ne se tirait pas aux clous car c’était vraiment le super niveau). Dans de nombreuses voies qui plafonnent aujourd’hui au V, il n’y avait aucune protection puisqu’il n’y avait pas besoin d’aide pour progresser. Encore aujourd’hui il n’est pas rare d’entendre en montagne: « C’était pas si dur que ça » alors que le grimpeur s’est copieusement tiré aux clous ou s’est reposé en s’accrochant désespérément aux dégaines et qu’au lieu de faire du 6 moderne, il a fait du V ou du IV. Evidemment cette fâcheuse habitude se perd car les jeunes ont appris à grimper autrement et dans les voies très difficiles personne n’aurait l’idée de se servir des spits comme points de progression.

[quote=« Noisette2, id: 1057407, post:10, topic:102691 »]Je suis évidemment du même avis que tout le monde sur la question du 5 sup = 5 c ou à peu près.

En revanche…

là, je m’inscris en faux.

Donc le 5a+ et le 5b+ ont leur raison d’être, même si on n’en voit pas souvent. C’est que les ouvreurs sont rarement des gimpeurs de 5, donc pour eux effectivement, 5a ou 5b, c’est presque pareil, à moins qu’ils aient beaucoup d’expérience d’ouverture dans le facile (c’est un métier… ou au moins une partie).

![/quote]

je n’ai pas dit qu’ils n’avaient pas leur raison d’être mais que je n avais jamais vu de 5a+…les seuls + que j’ai pu trouver sur des topos concernant le cinquième degré étaient des 5c+.
après si c’est efficace pour certains niveaux d’établir des demis cotes dans le 5 qu’on le fasse!! :slight_smile: .

mais tu dois avoir raison sur le fait que si c’est une cotation max du niveau, les gens doivent voir ou sentir la différence entre un 5a et un 5a+… moi je la ressens entre un 6b+ et un 6c mais peut être avec un niveau plus élevé je ne la ressentirai plus autant! :smiley:

La voie Relax (L1) à Alonzier-la-Caille est côtée 3b+ mais je pense qu’il s’agit d’une blague des ouvreurs.

Pour ce qui est du sujet, il est rarement indiqué 5- pour moi quand c’est côté 5 c’est entre 5a et 5b+ et 5 c’est 5c ou 5c+. 5 c’est du 5 et 5+ c’est un gros 5 qui s’approche du 6.

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

de par mon vécu en montagne :

IV + = grosse cheminée pénible mais où on peut pas trop mal se coincer. Un grimpeur de salle va dire « oh la la , je croyais que c’était du 4c c’est super dur les cotations !!! »

V+ : dièdre - fissure - cheminée bien bourrine , verticale voire déversante, mais qui passe en libre. Pas forcément très pitonné.

VI : alors la, branle pas de combat, c’est soit une dalle lisse ( qu’on coterait 5c ou 6a dans un site sportif ) soit un surplomb assez prononcé. En général, surpitonné car ca passait en artif.

Ne pas confondre cotation et style. Une cheminée en IV+ sans point, rigoade pour les anciens terrifie 60 % des grimpeurs modernes. POurtant la cotation est correcte, c’est bien du IV+

http://www.ffme.fr/escalade/cotation/index.htm

J’ai trouvé ça mais d’après tout ce qui est dit plus haut, la cotation avec chiffre romain dont on parle ici n’a rien à voir avec la cotation UIAA de mon lien.
Je me trompe ? C’est bien de cette cotation UIAA dont il s’agit finalement ?

Posté en tant qu’invité par zorg de mars:

Pas forcéménent, je me rapplelle d’un pro bien connu de toulon qui travaillait beaucoup avec des enfants. Il m’a dit qu’il avait mis des années à coter correctement à partir du 3A (début de cotation de grimpe. A partir du moment ou l’on se sert des mains pour progresser). Un peu comme Dali pour apprendre à dessiner comme un enfant!
Il pouvaient trés bien faire la différence entre un 3B+ et un 4a+. Bien sur, ces cotations n’ont pas de sens pour un adulte de base mais pour un pro dans un objectif d’apprentissage, oui!

Pour le degré 5 (ou V), et dans l’ordre de difficulté croissante :

Avant : Vinf / V / V sup ou V- / V / V+ ou 5- / 5 / 5+

Maintenant : 5a / 5a+ / 5b / 5b+ / 5c / 5c+
S’il est vrai que les cotation 5a+ et 5b+ ne sont pas encore très courantes, on les trouve de plus en plus dans les topos récents (et en tant qu’auteur, je les utilise).

Quant à la correspondance Vinf = 5a / V = 5b / Vsup = 5c elle n’est que théorique, car comme certains l’ont dit, à l’époque du Vsup, l’échelle était fermée à VIsup, et donc les cotations plutôt tassées vers le bas ; il est ainsi assez courant qu’un Vsup cote aujourd’hui 6a ou 6b… (sans compter que certains Vsup ne se passaient qu’en tire-clou, et qu’aujourd’hui en libre ils peuvent très bien valoir 7b !)

Pour la cotation UIAA, elle n’est utilisée que dans les pays germains, donc pas en France, et est complètement décalée (8c = IX+ UIAA par exemple).
Elle tend à disparaitre, notamment en Suisse.

Je n’ai pas mes sources sous la main, mais de mémoire, les anciennes définitions étaient :
I : terrain accidenté dans lequel l’usage des mains est utile.
II : l’usage des mains est quasi-nécessaire (c’est-à-dire que passer sans les mains peut être possible mais complique sérieusement les choses).
III : il faut commencer à chercher les prises
IV : limite de ce qui est faisable avec des chaussures à clou
V : difficile (avec semelle type vibram)
VI : extrème.

Le 3a d’aujourd’hui correspondrait donc au bien III d’antan, le II d’antan au 2B+ d’aujourd’hui! :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Grimpouille:

[quote=« bestgrimp, id: 1057366, post:7, topic:102691 »]

En fait c’est souvent l’essentiel du problème, certains ouvreurs chevronnés, ont du mal à coter précisément dans les plus petits degrés (4,5) et préfèrent se contenter du chiffre et du + plutôt que de mal coter faute de précision…[/quote]

Tout a fait vrai… et j’ajouterai même que ce phénomène s’observe très largement jusqu’au 6c/6c+ !!!..
Après, dans le 7, il y a peut-être moins « d’erreurs » … je ne sais pas … :rolleyes:

En tous cas, après constats, plus la cotation d’une longueur se rapporche du niveau max de l’ouvreur, et plus elle est précise … et plus les spits se rapprochent !!! :wink:
En gros, faut pas aller dans une voie en 6 ouverte par un grimpeur de 8, à moins d’avoir un niveau de 7 !!! :smiley: