[quote=Olivier-C.]Cette sortie a donc été supprimée parce que la montée a été effectuée en hélico.
Si un téléphérique donnait accès à ce couloir, en serait il de même ?
Logiquement oui mais alors en alpi, pourquoi valider des courses qui utilisent des remontées mécaniques ?[/quote]
Oui, la question se pose, et si c’est pour promouvoir une vision de la montagne moins bétonnée et moins pylonnée, alors OK, sinon :
- il me semble que l’important est à un moment donné, pour un état donné des pratiques et des mentalités, de tenter de promouvoir d’avantage certaines pratiques et en refuser d’autres pendant qu’au milieu on tolère des choses pas top, mais qui ne peuvent/qu’on ne peut changer du jour au lendemain y compris pour soi même (comme changer de mauvaises habitudes). L’héliski n’étant pas encore une mauvaise habitude collective, autant ne pas attendre qu’elle le devienne pour réagir ou en tout cas choisir de ne pas la promouvoir.
- une fois la remontée ou le téléphérique en place, l’impact de celui-ci ne sera pas réduit parce que telle personne l’empreinte ou pas, alors que dans le cas de l’hélico c’est un choix dont l’impact est évident et directement lié au choix de l’individu. En gros si on considère ça comme insignifiant alors tout est possible (le pire) et l’absence complète de valeur environnementale est consommée.
- cela n’empêche pas de réfléchir à des modes de pratique de la montagne de moins en moins agressifs. Ce n’est pas parce que l’alcool est pour des raisons historiques et culturelles un fléau pour la santé publique légal, qu’il faut favoriser son développement, même s’il paraît impossible de l’interdire, ni qu’il faut pour faire bonne mesure tolérer le développement d’autres fléaux sanitaires sous prétexte qu’ils seraient à peine pires.
De même les fous de motocross expliqueront que finalement la moto de cross fait beaucoup de bruit mais pas tant que ça (moins que l’avion de chasse en exercice qui passe le mur du son) et que la roue couche les jeunes pousses en forêt alors que les sabots des chevaux labourent et déchirent les jeunes plants. La moto n’est donc pas plus nocive que le cheval.
Après imaginons nous un futur où les derniers lieux à peine préservés aujourd’hui seraient envahis par les pollutions visuelles, atmosphériques et odorantes (gazs d’échappement, kérozène, …) et sonores. Oui, le bruit est une pollution qui a un impact sur la santé publique, alors pourquoi gâcher les dernières zones de calme ? Restera t-il des lieux pour se rappeler ce qu’est la beauté de la nature ?