Salut jean louis

Jean Louis Manesse avec son ami guide Philippe Mengin sont tombés samedi alors qu’il gravissait une des voies dans la face nord des droites.

Tu nous avais tous calmé quand en juillet 2004 t’avais fait le G2 en aller retour apres 4-5 jours passés au camp de base; l’expé et la phase d’ascension venait juste de commencer, que c’etait déjà presque fini ! Le mauvais temps après t’avais donné raison
Je me souviens aussi de cet aller retour express à Albert 1er en short basket et de l’air étonné de ceux croisés là haut alors que le mauvais venait
On se voyait un peu moins, mais ta personne et ta joie de vivre vont nous manquer.

Je pense bien à toi Sophie…

Posté en tant qu’invité par mangouste power:

Il lorgnait sur la Jackson depuis trop longtemps après avoir parcouru cette face dans tous les sens, les conditions étaient bonnes, il rentrait du Couturier.

Tu m’as tout appris. Depuis notre première course et but ensemble à la Verte, au mont-blanc cet été. Tu savais si bien évaluer les conditions, renoncer, persévérer, faire rêver.
Il reste tant de projet, de courses, de voies que je ferais, avec toi au dessus de mon épaule.
Je rêve souvent de ta liste de course. La Blanche et l’arète de Peuterey dans la journée cet été, le G2 d’une traite il y a quelques années. Tu aimais autant les grandes voies de légende que ces petits itinéraires cachés, comme ce sérac à la becca en juin

Tu t’émerveillais toujours devant la beauté de la montagne, des grandes parois à la petite sculpture de gel.
Tu étais mon grand frère, et c’est comme ça que tu vas me manquer.

Geo

Posté en tant qu’invité par Gros Tof:

Nous grimpions ensemble de temps en temps il y a presqu’une quinzaine d’années, lors de nos années fac de sciences à Nancy, et déjà la montagne était pour toi une réalité bien présente. Je me souviens à l’époque de ta première hivernale à la Nord des Droites, tout autant que des sorties de couenne à Lérouville.

Nos route se sont quittées par la suite et c’est par hazard que j’ai skié la semaine dernière avec Mathias, avec qui tu parcourais encore les montagnes. Il me contait tes dernières courses, ta formidable endurance en montagne, ta rigueur, tes projets et vos projets…

C’est avec stupeur que j’ai ce soir appris la nouvelle. Celle de ta disparition et de celle de Philippe, que je ne connaissais que très peu et dont j’ai parcouru quelques unes des voies ouvertes dans notre beau massif.

C’est ce soir un sentiment de tristesse qui me pénètre, comme à chaque fois… Trop de fois ces derniers temps.

Toutes mes pensées à ta famille, à celle de Philippe et à vos proches.

Posté en tant qu’invité par Gros Tof:

Nous grimpions ensemble de temps en temps il y a presqu’une quinzaine d’années, lors de nos années fac de sciences à Nancy, et déjà la montagne était pour toi une réalité bien présente. Je me souviens à l’époque de ta première hivernale à la Nord des Droites, tout autant que des sorties de couenne à Lérouville.

Nos route se sont quittées par la suite et c’est par hazard que j’ai skié la semaine dernière avec Mathias, avec qui tu parcourais encore les montagnes. Il me contait tes dernières courses, ta formidable endurance en montagne, ta rigueur, tes projets et vos projets…

C’est avec stupeur que j’ai ce soir appris la nouvelle. Celle de ta disparition et de celle de Philippe, que je ne connaissais que très peu et dont j’ai parcouru quelques unes des voies ouvertes dans notre beau massif.

C’est ce soir un sentiment de tristesse qui me pénètre, comme à chaque fois… Trop de fois ces derniers temps.

Toutes mes pensées à ta famille, à celle de Philippe et à vos proches.

Posté en tant qu’invité par Philippe:

Salut les amis.
Personne n’est plus fort que la Montagne et le risque existe même quand on est fort.

Comme l’a dit Walter BONATTI, qui était cher à Jean-Louis, dans un de ses livres :
L’alpinisme peut être plus dangereux qu’aucune autre activité humaine ; mais si l’on vient en montagne consciencieusement préparé, si l’on observe les justes règles de la prudence, alors l’aventure alpine devient une chose entièrement différente de la folle témérité. Malheureusement en montagne, comme partout, il y a l’impondérable, qui peut amener les plus graves tragédies, mais cela ne veut pas dire que les alpinistes sont voués à la mort. Au contraire, ils aiment la vie avec enthousiasme, ils aiment se rapprocher le plus possible de la nature, effleurer au besoin les limites extrêmes de cette même vie, pour savourer de vivre intensément, toujours attentifs à ne jamais dépasser les bornes de leurs possibilités.

Personne ne pourra expliquer cet accident, simplement, les deux connaissaient leurs capacités et les risques inhérents à la pratique de la montagne.
Jean-Louis et Philippe avaient fait en 1998 leur première ascension ensemble d’une des voies de la Face Nord des Droites et désormais, cette face qui est l’une des plus attirantes du bassin d’Argentière est devenu votre passerelle pour ‹ ‹ Le Grand Paradis › ›.

Au revoir, vous continuerez à guider nos pas et vous resterez des exemples pour une génération d’alpinistes.

Posté en tant qu’invité par karim54:

Mon cher Jean-Louis,

j’ai partagé mon enfance du collège jusqu’à nos 25 ans …j’ai connu ta passion naissante de la montagne qui a surclassé de loin ton amour de la juve…
merci Jean-Louis merci je me réjouis de t’avoir connu
bon voyage mon ami
forza Juve !

Posté en tant qu’invité par Franck:

C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la disparition de Jean-Louis…
Les souvenirs de nos rencontres sportives à Saint-Max entre amis, toujours ce même groupe d’adolescents bien soudé, sont encore présents et je garde l’image d’une personne joviale, tournée vers les autres, et d’une gentillesse extrême.
Toutes mes pensées vont à son frère, Philippe, et à sa famille.
Franck V.

Posté en tant qu’invité par elliot:

Philippe,lors d’un stage initiateur escalade en septembre 1990,j’avais appris les bases techniques de la grimpe avec toi et d’autres formateurs des enfants du Roc,le club d’Epinal.En tant que formateur,tu avais eu l’intelligence de ne pas virer les stagiaires qui n’avaient pas réussi leurs 2 voies lors du test.La suite du stage t’avait donné raison: c’étaient les + forts.Merçi de m’avoir fait découvrir Barberine. condoléances
aux familles salutations Boulay arnaud

Posté en tant qu’invité par Fred:

J’ai mis un sacré bout de temps à comprendre la réalité de ce qu’on venait de m’annoncer. Toi ma référence, toi qui me faisait tant rêver, tu ne serais plus ce compagnon de cordée idéal avec qui j’ai tant aimé partir en montagne.

Par deux fois, tu as transformé mon existence. Une première fois, tu m’as d’abord sorti des champs pour me montrer la lumière de l’altitude, tu m’as sorti d’une vie morne pour me montrer l’exaltation et le bonheur de parcourir la montagne en cordée. Tu m’as enseigné avec patience et talent la sécurité en montagne, savoir renoncer, savoir se dépasser. J’ai vécu dix années de bonheur en montagne, puisant et distillant le bonheur dans les courses alpines que j’ai partagées avec toi et d’autres.
Et puis tu es venu me chercher pour l’expédition au Pakistan. Et là encore, tu m’as ouvert de nouveaux horizons encore plus beaux, plus purs, plus émouvants. Jamais je n’aurais franchi le cap si tu ne m’avais encouragé et soutenu. J’ai rempli mes rêves de dizaines d’autres nouveaux projets qui se sont cumulés à ceux déja existants. Comment ne pas être heureux de vivre avec tant de projets ?
Au McKinley je t’ai remercié, merci pour m’avoir ouvert ces portes, regarde combien ta passion m’a enveloppé et permis d’aller vivre des choses formidables.

Maintenant je me retrouve orphelin de ta présence et tu me manques énormément. Jusqu’à la fin, jusque dans les dernières pages de ton histoire, ta vie est restée à l’égal de ce qu’elle a été : tu as écrit tes dernières lignes dans un cadre grandiose, une course fascinante, et en compagnie d’un ami. Merci Jean Louis.

Posté en tant qu’invité par bmf:

Bien triste nouvelle en effet,

Je l’ai beaucoup côtoyé sur les bancs de la fac… Nous nous voyions plus mais j’avais toujours de ses nouvelles. La passion l’habitait : son envie de transmettre, de partager et sa jovialité me laisseront de très bons souvenirs.

Un article est disponible à cette adresse.

Bon vent Jean-Louis,

Benjamin.

Tout ce que je lis depuis le début sur ces deux hommes est très émouvants. Ils devaient être des hommes d’exception. J’aurais aimé les connaître. Vous leur rendez un très bel hommage. Toutes mes pensées à leurs proches.


C’était il y a un an, au Lagarde.

Posté en tant qu’invité par Nicolas B:

Comme Fred, j’ai mis un certain temps à réaliser que tu ne serais plus jamais là Philippe.

Tu étais pour moi la voie à suivre, l’exemple ,le sage. Celui qui a fait mûrir ma passion pour la montagne, tant dévastatrice ces derniers temps, ou plus simplement mon ami.
Toujours souriant, parfois taquin, souvent mystérieux… Tout ce que tu nous as appris restera gravé sous mon casque. Tu étais et tu resteras mon guide, mon exemple. Chaque fois que je suis parti avec toi, c’était sereinement: avec toi, il ne pouvait rien arriver.
Je me retrouve " autonome mon p’tit gars ", comme tu savais si bien nous le dire. C’est un vide énorme que tu laisses en moi… en nous.

J’ai passé la semaine à penser à toi, sans savoir avec qui tu étais parti.

Là, je me sens de nouveau mal en découvrant que Jean Louis était au bout de ta corde. Les quelques années passées ensembles dans l’équipe jeunes, les soirées aux refuges, chez Didier, tant de souvenirs me rendent sans voix.

Quand vous retrouverez Pierrot, dites lui qu’il y est également pour beaucoup dans la façon dont se sont déroulées les 15 dernières années de ma vie. Ma liste de courses, cette envie, cette façon un peu déjantée de voir les choses et les quelques expressions à lui qui ressortent encore de temps en temps!

Je suis sur que là haut, vous attendez déjà la première benne, et " qu’ça va causer dans l’poste "…

Mes pensées à vos familles, et soyez prudents.

Nicolas

Posté en tant qu’invité par Fréd Guiter:

Difficile d’exprimer ma tristesse…

Adieu Philippe. Une partie de moi-même s’en va, mais toi tu n’es pas prêt de quitter ma caboche.

Depuis une semaine, ma tête oscille entre Taghia et Epinal, le « Taoujdad » et « l’Envers du Plumard ».
Mais j’ai le coeur en plomb.

Courage à vous tous qui ont eu le privilège de connaître Philippe et son ami Jean Louis.

Posté en tant qu’invité par Philippe MNS:

Salut à tous,
A travers les différents messages, on voit bien que ces 2 là ont marqué… Comme l’un d’entre vous l’a fait remarqué, ils ont rejoint l’un de leur ancien copain d’expé… Là-haut, ça doit ‹ ‹ envoyer du gros › › :cool:

Désormais la vie continue…

Sachez que la famille de Jean-Louis a été très touchée par vos témoignages et vous en remercie.
Je pense qu’il doit en être de même pour la famille de Philippe.

Pour certains d’entre vous, sachez qu’il est envisagé de faire une p’tiote sortie ski-rando en mars (suivant la météo et condition) au Grand Paradis en souvenir des moments passés avec Jean-Louis sur ce massif… J’essaierai de prendre attache les anciens compagnons de Jean-Louis qui veulent s’associer à cette sortie : rassurez-vous, je dispose des numéros de certains mais n’hésitez pas à vous manifester…

Salut Jean-Louis,
Salut Philippe,
Bonjour à tous les forumeurs qui lisent ces quelques lignes, avec une petite mention à ceux qui ont partagé un bout de corde, ont effectué un bout de chemin, ont partagé des moments, avec Jean-Louis et Philippe

Philippe MNS - ANNECY

Posté en tant qu’invité par Nicolas S:

Bonjour PHILIPPE

Nuno doit avoir la liste des mails de tous les membres de l’expédition GASHERBRUM 2004, je pense que tu as son mail : info@nunocaetano.com
Je contacte Nuno cette semaine pour le prévenir de ton initiative.
Moi je suis installé sur ANNECY , je peux t’épauler pour l’organisation de cette journée. Mon mail: nicolassieger@yahoo.fr

Amitiés

Nicolas

Posté en tant qu’invité par Jean-Benoît Blandin:

J’ai lu en fin d’après-midi ces messages dédiés à Philippe et à Jean-Louis, depuis Briançon où je suis retourné après les derniers adieux à Philippe jeudi dernier à Epinal.
Philippe me manque énormément, comme à beaucoup d’entre vous. Toute une histoire d’amitié et de partage montagnard qui se trouve interrompus dans les Droites. J’ai découvert également Jean-Louis à travers les messages et maintenant je sais désormais qu’il était aussi quelqu’un de bien.
Les mots sont pauvres en ce moment, alors, ce soir, dans le théâtre de Briançon, j’ai demandé à Eliot Zigmund, batteur de Bill Evans, de Stan Getz, de Michel Petrucciani, qui donne un concert, de jouer un morceau pour nos inoubliables alpinistes et amis. Il vient de leur rendre hommage dans une bossa lente et poignante après l’avoir dédiée à leur mémoire. Là-haut, dans le plus haut théâtre de France, il y a eu plusieurs minutes d’une émotion magique. C’est la seule chose que je pouvais faire pour le moment.

il y a tout juste une semaine j’étais dans l’église ND d’Épinal… Et pourtant je n’arrive toujours pas à y croire. Philippe avait eu pour moi, comme pour beaucoup d’entre nous, le mot, le petit geste qui donne confiance, qui nous donne à croire qu’on est meilleur. Si je suis aujourd’hui ici à ma place, c’est grâce à lui.
Il m’inspirait tellement confiance que je ne peux toujours pas comprendre que ce qui arrive à tant d’autre lui soit arrivé à lui.
Aujourd’hui les Enfants du Roc, qui lui doivent tant, sont orphelins.

Jean-Claude LAGRANGE

Posté en tant qu’invité par Steph’:

Lors des courses en classe montagne, mettre mes pas dans ceux de Philippe était pour moi la certitude qu’il ne pouvait rien m’arriver. Je n’arrive toujours pas à croire qu’il n’est plus là… Il a su nous guider, nous amener à donner le meilleur de nous même, à croire en nous, tout simplement.
Adieu Philippe et … MERCI!
Steph’ Lagrange

Posté en tant qu’invité par Vanille M:

Les années ont passé mais Jean Louis et sa famille sont présents dans mon coeur depuis bientôt 19 ans…
Que de souvenirs partagés, depuis Nancy, le lycée… des fous rires, des cartes de montagne qu’il m’envoyait à chacune de ses sorties, ses edelweiss, la Juventus, son maillot noir et blanc, les rochers Suchard qu’il dévorait en un clin d’oeil…
Jean Louis était gourmand ! Gourmand de la vie, et d’une extrême générosité envers les autres.
Il savait donner, partager, et aussi communiquer non seulement son amour pour la montagne, mais aussi l’AMOUR.
Le VRAI. Celui qui rend chaque personne unique. Celui qui fait que chacun existe.

Un Ange a rejoint le Paradis, SON « GRAND PARADIS ». Il veille maintenant sur tous ceux qu’il aimait, et qu’ils l’aimaient…

Il n’y a pas un matin, ni un soir sans que je pense à lui, à sa famille.
Une fois de plus, on se rend compte que la vie ne tient qu’à un fil, qu’elle est fragile. On pense bien souvent à tord que l’on a le temps de faire, de dire, de voir. Le temps pour tout et pour tout le monde.

Il y a tant de choses que j’aurai aimé encore partager avec lui… Mais voilà, Mon Ami est parti… trop tôt.
Sans lui, la vie ne sera plus jamais tout à fait la même…

Mais comme a pu le dire Philippe MNS, la vie continue.
Le plus bel hommage que l’on puisse lui rendre, c’est de profiter de la vie. De donner le meilleur de soi. Etre le plus sincère possible. Mais aussi de prendre bien soin de sa Montagne. Celle qui a animé sa vie et ses rêves, depuis toujours…

Je garderai de lui un souvenir fort et impérissable, celui d’un rire, d’un sourire, celui d’un Homme Pur et Bon.
Il restera dans mes pensées et dans mon coeur pour toujours.