Bien…. Ben comme cela m’a été suggéré, voici quelques lignes sur une virée en Argentine en janvier 2008 pour l’ascension de l’Aconcagua par la voie normale… seul. 
Et pour commencer…: merci encore à tous ceux qui m’ont renseigné sur ce sommet et m’ont encouragé à y aller seul. 
Je completerai le topo au fur et a mesure de ce que je pense avoir oublie. Comme suggere aussi, j’essaierai de rentrer cela dans le topoguide. Bonne chance a tous ceux que ce sommet tente!
Pour le timing ascension, allez y au feeling et n’hésitez pas à discuter avec les guides des expés et des groupes notamment pour la météo. Pas le choix quand on est seul. Idem : discuter avec les porteurs des expé et les muletiers. Ils sont pleins de bonnes infos et c’est aussi un moyen de découvrir le pays ! Bon j’avais fait un planing au depart de France, finalement ca a ete plus rapide que prévu, 10 jours A/R. Ce qui m’a permis ensuite d’aller me ballader quelques jours au Chili, en plus donc du programme argentin prevu.
Je passe sur le reste du voyage prevu et respecte (Centre Andin/Patagonie/Buenos Aires). Si vous désirez des infos sur Mendoza, Parcs du Centre Andin, Santiago du Chili (ajout car temps en rab), Patagonie, Buenos Aires, et encore plus de détails sur l’Aconcagua, n’hésitez pas à me contacter (email et MP sur c2c ou par tel.).
D’abord le matos emmené de France : poids au départ : 35 kg (eh ouais… les sacs vides… ça pèse aussi)… et je n’avais rien de trop!
- 1 tente (Mountain25, The North Face)/Duvet (Odin, Valandre)/Drap de sac thermolite/ Matelas Thermarest (pas d’autogonflant)/ 1 sursac (Pour la Patagonie)/ 2 couvertures de survie ré-utilisables. 1 cape de pluie pour la Patagonie.
- 1 réchaud (Primus Omnifuel), couteau…
- 1 pipette et 1 Camelbag/1thermos de 1,5 litres
- 1 sac a dos Khumbu (Millet) et 1 de voyage + 1 de 30 litres (Karrimor) qui se met dans celui de voyage
- 1 paire de coques (Asolo AFS 8000), 1 paire de crampons (Camp en acier)
- 1 polaire (Lafuma), 1 veste GoreTex (Millet), 1 gilet Klar(Ullfrotte), 2 carlines (Millet) et 1 Icebraker 260.
- 1 pantalon toile (TangoWorld), 1 pantalon Alpi (Jefferson, Shoffel), 1 collant et 1 pantalon GoreTex (Defender, Eider)
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1 veste de duvet (Salewa): elle ne m'a pas servi, je l'ai revendue! - 1 bluf, 1 casse tête et une cagoule (Klar), 1 casquette, 1 foulard (pour respirer car air très sec à l’Aconcagua + vent et poussière)
- 1 paire de gants (Eider), 1 paire de moufles et surmoufles (TheNorthFace), 1 paire de sous gants pour les moufles
- 2 paires de chaussettes Klar et 1 d’expe Klar
- 12 lyophilisés/barres protéine/pâte d’amande/dosettes de café
- médocs: diamox (si necessaire), aspirine (si necessaire), diuretiques (si necessaire): je n’ai jamais utililse ces medocs, jamais de signe de MAM, amoxiciline, lysopaine, tiofran et un antiseptique intestinal (Ne pas prendre Imodium seul pour les infections intestinales).
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nécessaire de toilette. - Sous vêtements de rechange.
- 30 mètres de cordelette 5 mm pour fixer la tente a l’Aconcagua (vents forts!!!)
- chauffrettes essence et patch (ça ne me servira pas !!)
- lecteur mp3 (très important)
- appareil photo, 2 cartes 1 gb, 2 batteries, 1 chargeur, 1 adaptateur
- le livre de voyage : 5000 km a travers l’Himalaya (Tesson et Poussin). Edition poche. Ben ouais, histoire de changer de massif :lol:
- Le livre argentine : Lonely Planet. Trekking in Patagonia du même éditeur peut être très utile pour la Patagonie également.
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1 baton (pas besoin de piolet pour la VN a cette epoque) -
sacs poubelle (impec pour recolter la neige au Nido)
Si trop de matériel, vous pouvez le laisser dans un hôtel de Mendoza et le récupérer au retour pour le reste de votre voyage. Même si vous décidez de changer d’hôtel. Je vais encore insister: protection des extremites imperative: mains, pieds, oreilles, nez. Negliger l’effet du froid peut vous couter le sommet (vu sur place). Idem pour le vent (j’ai vu des tentes couchees!).
Acheté sur place a Mendoza : soupes en poudre, pâtes, polenta, couscous, herbes et ail séchés, thon, pain de mie, pâté, barres énergétiques (Mantecol), cartouches de gaz, essence, cakes, dosettes cappucino, cacao et lait en poudre, confitures, cereales, sucres. Le gaz et l’essence peuvent être achetés chez Orviz qui se trouve dans la même rue que Inka et que Carrefour au centre ville. Le Carrefour de Mendoza est très bien garni et on y retrouve les produits européens et bien sur du monde entier en fait. Bref pas besoin de se prendre la tête en France avec la nourriture. Seul problème : pas de purée en poudre Pourtant très pratique car prête en moins de 1 minute même avec de l’eau tiède. J’ai pu tester cela en Patagonie par la suite. C’est impec même pour le p’tit dej ! Penser a varier l’alimentation.
Il n’y a pas de lyophilisé a Mendoza. Donc a apporter de France imperativement (12 est ideal pour une personne). Peut-être peut on en récupérer auprès des agences, mais pas sûr du tout. En général les lyophilisés sont consommés dans les camps d’altitude et pour varier des pâtes et couscous. Pour ma part c’est ce que j’ai fait. Il faut dire que seul, ben on se lasse vite de ce type de repas pris assis dans la tente ou sur un rocher.
Idem : d’habitude je mange énormément en altitude, même au-dessus de 4000 ou 5000 pas cette fois ci. Est-ce aussi la lassitude de ce type de nourriture et le fait, je me répète, d’être seul pour cette ascension ?
Je n’ai consomme que 1 cartouche et demi de gaz avec neige a faire fondre au camp 1. Il y a des points d’eau a Confluencia (eau hyper mineralisee, tres riche je crois en magnesium) et a Plaza de Mulas (eau tres pure). L’eau des petits lacs au Nido serait impropre a la consommation.
Si vous avez trop en nourriture, laisser la au depart de Plaza de Mulas aux expe ou autres solistes (rares) et groupe avant de rejoindre Horcones.
Pour la Patagonie: ben la, pas d’inquietude avec l’eau!
Camping quand c’etait possible, sinon hotel international, hosteria ou hotel.
Bon le topo maintenant….
J1 : vol Strasbourg-Paris puis Paris-Buenos Aires : 1000 euros l’aller-retour par Air France. Pas de problème avec le surpoids. Ils ont été cool. Pas de perte de bagages.
J2 : Arrivée a Buenos Aires, et transfert a l’aéroport national : compter 2 heures pour le passage International-Domestique par bus et encore peut etre plus…… Sinon le taxi (c’est le mieux pour être sur de choper la correspondance : 45 minutes de taxi entre les 2 aéroports). Vol Buenos Aires-Mendoza. J’avais 3 vols intérieurs au total pour mes 5 semaines en Argentine (BA-Mendoza; Mendoza-BA-El Calafate (Patagonie) et El Calafate-BA par Aerolinas Argentina : 450 euros : le tout acheté en France).
A Mendoza : nombreuses possibilités de logements à des prix raisonnables. Attention pour les p’tits dejs…… ça peut être très léger !
Toujours J2 : arrivée a l’hôtel à 15h environ et de là : achats gaz/essence, permis d’ascension et nourriture et bien sûr j’ai lâché 150 dollars pour envoyer un sac au camp de base par une mule (payé chez Inka) (le sac contenait les coques, crampons, gaz, essence et nourriture pour une 12aine de jours)…
J3 : Mendoza (700 m)-Los Penitentes (2700 m): achat des tickets de bus la veille (15 pesos l’aller). Bus à 6h, 6h30, 9h et 15h. 3 heures à 3h30. A Los Penitentes, il y a une hosteria (15 dollars la nuit et super petit dej, très copieux), un hôtel pour les riches, et un hôtel international qui bosse avec CampoBase (expe commerciale Aconcagua).
J4 : Los Horcones (2700-2800 environ) – Confluencia (3300 m): 6 km : 2h30 avec 30 kilos sur le dos. Départ à 10h pour 10 jours de rando avec une météo superbe sauf un jour un peu pourri au CB.
J5 : Confluencia (3300) -Plaza Flancia (4200) – Confluencia (3300) : 3h30 à la montée. J’y suis allé très cool comme la veille d’ailleurs. Sac léger. Repas de midi au pied de la face sud. Ca permet de rester tranquille en altitude. Ne pas courir, car le lendemain est… long mais beau !!!
J6 : Confluencia (3300)-Plaza de Mulas (4300) : 17 km, et re-30 kilos sur le dos, 6h50. Départ a 7h du mat (les expés et groupes partent tard… une ERREUR car il fait très chaud). Arrivée a 13h50 au camp de base. De là, après avoir remonté ma tente et récupéré un sac chez Inka, je suis allé vers Camp Alaska et me suis arrêté à environ 4700-4800 où je me suis posé pendant une bonne heure. Redescente au CB. Si ça ne passe pas direct pour le CB, possibilités de bivouac entre Confluencia et CB.
J7 : Plaza de Mulas (4300)- Cero Bonete (5000/5100) : 2h30. Départ a 9h30 du CB. Montée tranquille avec la face ouest de l’Aconcagua dans le dos. Du sommet du Cero Bonete on voit très bien la voie normale et le sommet de l’Aconcagua. Repas au sommet pour traîner en altitude.
J8 : Plaza de Mulas (4300) – Nido de Condores (5550) : 2h40. C’est donc le camp 1. Départ à 9h du CB. Repas de midi au Camp 1. Cela permet de se poser et de passer du temps en altitude. De là, je suis monter a Berlin, le Camp 2 situé a 5900. Après 20 minutes et arrivé à 5700, mauvais temps je suis redescendu au CB, très doucement pour profiter un max de l’altitude et de la vue.
J9 : Plaza de Mulas (4300) – Nido de Condores (5550) : 3h40. Premier portage. Ouais, 1 h de plus que la veille mais le poids sur le dos n’est plus le même. Départ à 8h30 du CB pour profiter des températures fraîches. Repas au camp 1 et redescente au camp de base où j’apprends que les prévisions pour le J11 (sommet prévu) ne sont pas bonnes au sommet. Discussion avec des guides qui me disent qu’ils ne montent pas avec de telles prévisions (vent fort). Je décide donc de remettre le sommet au J12. Prévisions superbes pour J12 et J13. Merci les guides de chez Inka pour leurs infos.
J10 : je traîne au CB et vais me balader sur les hauteurs (5300) histoire de…. Les prévisions sont bonnes pour J12 au sommet.
J11 : lever 7h du mat. Je remballe mon matos, laisse un sac chez Inka, et hop, je file à 8h30. Pffff…. J’en chie ce matin là…. en fait non. C’est juste une impression. Je monte calme au camp 1 car y’en faudra dans les pattes pour le lendemain…. 4h30 pour atteindre le Camp1 avec de nouveau gros sac sur le dos (tente, duvet, matelas, eau…). Montage de la tente, fonte de la neige (50 à 60 litres, récupérés dans un sac poubelle) pour 5 a 6 litres d’eau. J’avais 2 à 4 litres à la montée sur le dos. 1 litre et demi restera dans la tente pour le retour du sommet le J12. Le reste sera consommé le soir, la nuit, au p’tit dej et pendant l’ascension/descente. A 16h, je file à Berlin à 5900 où je reste un peu avant de retourner au Nido. Cela permet de repérer le sentier pour la montée de nuit. C’est important de regarder un peu car ça part un peu partout.
J12 : réveil à 3h15 : la bouteille laissée dans la tente est en glace (moins de 6 heures pour geler complètement). Il fait entre -15 et -20 degré dans la tente. Dans le duvet : pipette, gaz et… les chaussons des coques et les chaussettes m’ont tenu compagnie cette nuit la.
A noter je n’ai jamais dormi habille dans le Odin et meme en Patagonie ou a basse altitude, un -30 confort ne vous chauffe pas de trop si il est ouvert.
Menu du p’tit dèj : hachis parmentier et purée au jambon.
Départ à 4h30. Plusieurs expés et groupes avec et sans guide sont déjà partis. J’y vais cool… grosse forme en fait. Des barres plein les poches… elles ne me serviront pas !!! Bon ben sont déjà plein en fait à être parti…… Ca monte dans la nuit…. Arrivé à Berlin en 45 minutes, impeccable…, pas froid…. Un groupe a déjà stoppé et d’autres sont déjà peu en forme…. Ca monte encore. Arrivé à Independencia (6500): je chausse les crampons. Quelques doutes… car je ne bois plus et ne mange plus (Tesson et Poussin ont tenu 45 heures sans boire !). Le corps humain est une formidable machine en fait, plein de ressources énergétiques… donc ne pas s’inquiéter. Et je ne m’inquiète pas du tout de cela tellement je me sens bien dans l’effort. Un peu froid aux mains. Il fait -15 environ, soit -20 à -30 ressenti dans le vent ! Puis, ben ça monte. La Cueva, faux plat de merde avant la Canaleta. A la Canaleta : 6500-6600 ou 6700 environ je ne sais plus : la dernière difficulté : il ne reste plus que 2 personnes qui attaquent déjà le final et quelques groupes de militaires argentins bien éparpillés sur la Cueva, et 1 norvégien à mes cotés. 5 minutes de pause au pied de la Canelata, 1 demi barre enfin non, 1 p’tit bout. Nous monterons l’un derrière l’autre. Les militaires se regroupent au pied de la Caneleta (les ordres de leur commandant… pffff… Vamos, vamos…… ça en dit long : pas le droit de caler pour eux… ils arriveront par petits groupes au sommet, tous… je ne sais pas par contre).
Sommet à 12h…. le soleil en plus… soit 7h30 d’ascension avec départ donc au Camp 1. Ca ne sert a rien de dormir a Berlin, plus froid, plus haut…… Photos… Et à la descente… je ne croise que quelques personnes…. Et je n’exagère en rien cela.
Finalement, la voie normale est plutôt PD et pas F, mais très sélective comme cela est écrit dans bien des topos et livres. Ca ne sert a rien de partir trop tôt du Camp 1. 4h30 c’est bien suffisant ! Un sommet superbe, une météo impec… ah… j’oubliais : le soleil ne vous réchauffera la couenne que lorsque vous monterez au sommet car on monte en face Nord-ouest puis ensuite on passe a l’ouest. Et le sommet fait de l’ombre. Bref ça caille tout le temps si pas assez couvert ! Bon, faut aussi penser à la descente et prudence… ne pas se tordre une cheville par exemple.
Arrivée au Camp 1 a 15h environ. Je remballe tout, je mange 2 lyo, des barres et hop…. Je remets mon pantalon de toile, mes chaussures de cuir (chouette fini les coques) et hop…. Facile 30 kilos de matos sur le dos… je redescends au CB. Je remonte ma tente, punaise encore une fois, mange… et hop… une bière…. Discussion avec les guides, membre d’expé rencontrés…. Et à 22h… dodo.
J13 : Lever à 6h. Une nuit au je n’aurai rien entendu, même pas le vent! Et départ à 8h30 du CB…… c’est parti pour 23 km sous le soleil pour rejoindre l’entrée du parc. Il me semble que dans les topos c’est bien 23 km….
Bref, ce n’est pas si difficile que cela et pour ma part j’ai trouvé cela superbe et très enrichissant. Bien sûr il faut avoir une grosse motiv’, un peu de chance avec la météo…. et ça le fait ! Mais pas besoin de prendre une agence ou guide pour la voie normale. Garder votre argent pour des dégustations de vins (TheVine a Mendoza: superbe choix de vin et les serveurs en connaissent un rayon sur le vin), un bon steak ou plus, et pour visiter un peu l’Argentine et passer un peu de l’autre coté des Andes……
Encore une fois : merci à tous ceux qui m’ont renseigné sur ce sommet et à ceux qui m’ont encouragé à y aller seul
J’avais oublié: cout total pour 5 semaines (avions, permis, bus, nourriture, hotel, viree au Chili, fetes le soir…): 2500 euros. On peut reduire encore si on ne merde pas comme moi pour les hotels 
Je pense que pour un peu plus de 2000 euros c’est jouable… 5 semaines de grand beau quasi tout le temps.
David
